Télécharger le RÉSUMÉ COMPLET DU COURS D’ENTREPRENEURIAT en PDF. 72 pages de cours condensées en 17 pages claires et structurées.
Niveau : Cycle de Licence – 2ᵉ année académique
Réalisé par : FOGANG YANICK (Juriste diplômé en Sciences juridiques et politiques. Titulaire d’une maîtrise en Droit des affaires, et d’un Master en Droits de l’homme-Droit Pénal International-Droit International Humanitaire). « Université de Dschang »
Résumé élaboré à partir du cours dispensé par le Dr. TCHOUNGA Anatole (Université de Dschang).
TABLE DES MATIÈRES
INTRODUCTION …………………………………………………………………………………………
• Contexte mondial et enjeux camerounais ………………………………………………
• Sources pluridisciplinaires de la discipline …………………………………………….
• Objet du cours ………………………………………………………………………………….
• Problématique centrale ………………………………………………………………………
• Intérêt théorique et pratique ……………………………………………………………….
• Défis et enjeux …………………………………………………………………………………
• Méthode et finalité …………………………………………………………………………….CHAPITRE 1 : NOTIONS D’ENTREPRENEURIAT ET D’ENTREPRENEUR …………..
A. Entrepreneuriat et approches dominantes ………………………………………….
Notion de l’entrepreneuriat ………………………………………………………………..
• Définition et visions restrictive et large ………………………………………………….
• Formes d’entrepreneuriat …………………………………………………………………..Approches dominantes de l’entrepreneuriat …………………………………………
• Approche descriptive …………………………………………………………………………
• Approche comportementale ……………………………………………………………….
• Approche processuelle ………………………………………………………………………
B. L’entrepreneur et ses motivations ………………………………………………………Définition de l’entrepreneur ……………………………………………………………….
Motivations intrinsèques et extrinsèques ……………………………………………..
C. Démarche entrepreneuriale ……………………………………………………………..Notion d’opportunité …………………………………………………………………………
• Théories économique, cognitiviste et sociale ………………………………………..Innovation ……………………………………………………………………………………….
• Types d’innovation …………………………………………………………………………….
• Processus et freins à l’innovation …………………………………………………………CHAPITRE 2 : PROCESSUS ENTREPRENEURIAL …………………………………………
A. Logique causale ou prédictive ……………………………………………………………
• Approche délibérée et linéaire …………………………………………………………….
• Business plan comme outil principal …………………………………………………….
B. Logique effectuale ……………………………………………………………………………
• Approche pragmatique et émergente ……………………………………………………
• Principes clés de l’effectuation …………………………………………………………….
• Comparaison des logiques causale et effectuale ……………………………………CHAPITRE 3 : RECHERCHE DE FINANCEMENT ET CHOIX DE LA FORME JURIDIQUE …………………………………………………………………………………………..
A. Recherche de financement ………………………………………………………………..
• Évaluation des fonds propres ………………………………………………………………
• Sources de financement externes ………………………………………………………..
• Arbitrage coût/risque et effet de levier ………………………………………………….
B. Choix de la forme juridique de l’entreprise …………………………………………..
• Critères de choix ……………………………………………………………………………….
• Sociétés de personnes ……………………………………………………………………….
• Sociétés de capitaux ………………………………………………………………………….
• Formes hybrides et entreprise individuelle …………………………………………….
C. Formalités administratives et légales de création d’entreprise au Cameroun …………………………………………………………………………………………..
• Cadre incitatif et principes …………………………………………………………………..
• Régimes fiscaux ………………………………………………………………………………..
• Démarches et formalités de création ……………………………………………………
• Pièces requises et rationalisation des procédures ………………………………….BIBLIOGRAPHIE INDICATIVE …………………………………………………………………..
I. OUVRAGES ……………………………………………………………………………………….
II. THÈSES ET MÉMOIRES ………………………………………………………………………
III. ARTICLES DE DOCTRINE …………………………………………………………………..
IV. TEXTES JURIDIQUES …………………………………………………………………………
V. AUTRES DOCUMENTS ……………………………………………………………………….
Introduction
Le cours d’entrepreneuriat en Licence 2 à la Faculté des Sciences Juridiques et Politiques s’inscrit dans un contexte mondial où la création de richesses et d’emplois est largement portée par l’initiative privée et l’esprit d’entreprise. Au Cameroun, comme dans la plupart des pays en développement, l’entrepreneuriat est érigé en véritable levier de développement économique et social, face aux défis du chômage et de la pauvreté.
Les sources de cette discipline sont pluridisciplinaires, puisant aussi bien dans les sciences de gestion (Gartner, Sarasvathy), l’économie (Schumpeter) que la psychologie et la sociologie.
L’objet du cours est d’offrir une vision globale et pratique du phénomène entrepreneurial, en dépassant la simple intuition pour embrasser une démarche structurée.
La problématique centrale peut être formulée ainsi : comment un individu, animé par une idée et une motivation, peut-il transformer progressivement son projet en une entreprise viable et pérenne, en surmontant les incertitudes et en s’adaptant aux contraintes de son environnement, notamment camerounais ?
L’intérêt de ce cours est à la fois théorique et pratique. Sur le plan théorique, il permet de comprendre les concepts clés, les différentes approches d’étude (descriptive, comportementale, processuelle) et les logiques d’action (causale et effectuale). Sur le plan pratique, il fournit aux futurs entrepreneurs ou intrapreneurs des outils concrets pour mener à bien leur projet, depuis l’identification d’une opportunité jusqu’aux formalités légales de création, en passant par la recherche de financement.
Les défis sont nombreux : briser les idées reçues sur le « super-héros » entrepreneur, appréhender la forte incertitude inhérente à tout projet nouveau, et maîtriser un environnement juridico-administratif parfois complexe.
Les enjeux sont de taille : réduire le taux d’échec des jeunes entreprises et former des acteurs économiques capables de contribuer au développement du Cameroun.
La méthode employée est à la fois analytique et synthétique, alliant la présentation des théories fondatrices à leur application dans le contexte spécifique camerounais.
La finalité ultime est de doter les apprenants d’une culture entrepreneuriale, les rendant capables d’initier, de gérer et de développer des activités créatrices de valeur.
CHAPITRE 1 : NOTIONS D’ENTREPRENEURIAT ET D’ENTREPRENEUR
Ce chapitre fondateur vise à clarifier les concepts de base et à dissiper les ambiguïtés entourant les termes « entrepreneuriat » et « entrepreneur ».
- Entrepreneuriat et approches dominantes
- Notion de l’entrepreneuriat
L’entrepreneuriat se définit comme une activité dynamique qui consiste à découvrir, à évaluer et à exploiter des opportunités en vue d’introduire sur le marché de nouveaux biens, services, processus ou modes d’organisation. Il ne se limite pas à la simple création d’une entreprise, mais englobe un esprit d’initiative et d’innovation applicable dans divers contextes.
Deux visions principales se dégagent :
- Une vision restrictive, centrée sur la création d’organisations et l’identification d’opportunités dans la sphère économique.
- Une vision large, dite « d’esprit d’entreprendre », qui met l’accent sur la création de valeur et l’initiative, y compris dans des domaines sociaux, culturels ou au sein d’organisations existantes (intrapreneuriat).
Ces deux visions sont complémentaires. La première formalise le passage de l’idée à l’organisation, tandis que la seconde réintroduit l’essence de l’acte entrepreneurial : l’innovation et le changement.
L’entrepreneuriat revêt plusieurs formes :
- La création ex nihilo : partir de zéro, ce qui nécessite une étude de marché et des prévisions financières solides.
- La franchise : bénéficier d’un concept et d’un savoir-faire éprouvés en contrepartie de redevances.
- La reprise d’entreprise : souvent pour redynamiser une activité en difficulté.
- L’essaimage : création d’une nouvelle entité à partir d’une entreprise mère, soit par un salarié (spin-off), soit par un externe utilisant une technologie de l’entreprise (spin-in), soit parce que l’entreprise se sépare d’une technologie (spin-out).
- L’entrepreneuriat social : créer une entreprise dont l’objectif premier est de résoudre un problème social (exemple : les institutions de microfinance comme la Grameen Bank).
- La start-up : une organisation temporaire en quête d’un modèle d’affaires industrialisable, reproductible et scalable, permettant une croissance exponentielle. Contrairement à une entreprise classique qui exécute un modèle connu, la start-up est dans une phase d’exploration et d’expérimentation.
A. Approches dominantes de l’entrepreneuriat
L’étude de l’entrepreneuriat a évolué à travers trois approches principales :
- L’approche descriptive (par les traits) : Elle cherche à identifier les caractéristiques psychologiques propres à l’entrepreneur (goût du risque, besoin d’accomplissement, créativité, etc.). Cette approche, très populaire jusqu’aux années 80, a été vivement critiquée (notamment par Gartner) pour son incapacité à définir un profil type et son inefficacité à expliquer comment une entreprise naît réellement.
- L’approche comportementale (par les faits) : Elle se focalise non plus sur ce que l’entrepreneur « est », mais sur ce qu’il « fait ». Elle étudie ses actions et ses comportements durant le processus de création, en les replaçant dans son environnement socioculturel, familial et économique. Cette approche souligne que la réussite entrepreneuriale n’est pas seulement une question de personnalité, mais aussi de contexte et d’apprentissage. Lire la suite…
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