Autorité : forme de pouvoir qui émerge de l’acquiescement des individus et des groupes fondée sur un sentiment de légitimité et d’obéissance ou de devoir.
Polyarchie : pouvoir assuré par une pluralité d’acteurs autonomes : des élus, des groupes d’intérêts, des associations, etc. Légitimité charismatique : reconnaissance d’une autorité reposant sur la valeur personnelle d’un homme qui se distingue par sa sainteté, son héroïsme ou son exemplarité. Elle se fonde sur le caractère exceptionnel, hors du commun du chef.
Socialisation : processus par lequel les valeurs culturelles d’une société sont transmises et intériorisées par une population donnée.
2/ Quelles sont les trois caractéristiques constitutives de l’Etat ? (1×3= 3 pts)
Un territoire. Le territoire dont il est question est un espace à 3 dimensions : le sol, le sous-sol et l’espace aérien. C’est l’espace sur lequel sont en vigueurles règles juridiques énoncés par les gouvernants. Selon le juriste autrichien Hans Kelsen, le territoire est le domaine de validité spatiale des normes juridiques de l’Etat. Il est limité par des frontières qui limitent en réalité le domaine d’application de la loi de l’État du domaine d’application des normes juridiques d’un autre État.
Une population. Celle-ci est faite de l’ensemble des individus qui juridiquement assujettis à l’État. La population d’un État se présente comme une collectivité humaine. Cet ensemble doit être également délimité par une appartenance (la nationalité) et un contenu exprimé en termes de droits et devoirs : Tous les individus présents sur le territoire d’un État sont soumis sans concurrence possible au même ordre juridique, expression de la souveraineté de l’État qui s’applique aux nationaux comme aux étrangers. Cette population assujettie au droit de l’État relève de deux catégories : les nationaux et les étrangers. Les nationaux sont détenteurs du droit de participer à la gestion de la chose publique au sein de l’État en tant électeurs, représentants élus ou comme fonctionnaires. C’est ce droit qui fait des nationaux des citoyens de l’État.
Le pouvoir d’injonction. Il se définit comme la capacité d’imposer des normes qui s’imposent à la population indépendamment de son consentement. On dit dans ce cas que l’État monopolise la coercition légitime. Mais cet État producteur de normes auxquelles est assujettie la population est censé en même temps être assujetti aux mêmes normes.
3/ Enoncez les trois formes de légitimation du monopole de la violence physique légitime au sein d’un Etat (1×3 = 3 pts)
La légitimité charismatique. Elle repose sur la valeur personnelle d’un homme qui se distingue par sa sainteté, son héroïsme ou son exemplarité. Elle se fonde sur le caractère exceptionnel, hors du commun du chef.
La légitimité traditionnelle qui repose sur la croyance dans les traditions en vigueur et dans l’acceptation des dirigeants appelés au pouvoir en vertu de la coutume.
La légitimité légale-rationnelle. Elle repose sur la croyance en la validité des lois et règlements établis rationnellement et dans la confiance octroyée aux dirigeants désignés conformément à la loi. Elle se fonde sur un caractère impersonnel. En d’autres termes, dans ce cas, la violence est légitime parce qu’elle est utilisée conformément au droit et à la loi.
4/ Citez quatre principaux types de manifestations officielles qui sont au cœur de la production symbolique de l’État ? (1×4 = 4 pts)
Quatre principaux types de manifestations officielles sont au cœur de la production symbolique de l’État :
les défilés encadrés,
les serments solennels,
les cérémonies de commémoration, les actes de communion collective.
5/ Quelles sont les trois types de culture politique selon Gabriel Almond et Sydney Verba ? (2x 3 = 6 pts)
Gabriel Almond et Sydney Verba, dans leur célèbre ouvrage The Civic Culture, ont élaboré une typologie des cultures politiques, en distinguant :
Une culture paroissiale, c’est-à-dire une culture politique dite « primitive », centrée sur les intérêts locaux, correspondant à une structure politique traditionnelle et décentralisée. Ainsi, dans un certain nombre de pays africains, le vote prend une dimension tribale ou ethnique qui dépasse largement le positionnement politique des partis qui se présentent aux élections. A l’origine, les individus ont des représentations mentales du pouvoir qui sont restreintes à l’horizon limité du village, du clan ou de la tribu. Emmanuel Le Roy Ladurie dans « Montaillou, village occitan » (1982) montre bien que les villageois, qui vivaient au XIVe siècle, avaient une expérience du pouvoir restreinte à leur paroisse, caractérisée par un isolement vis-à-vis du pouvoir royal et ecclésiastique. Dans « Les Paysans limousins et le pouvoir de 1870 à 1914 » (1980), Pierre Vallin nomme « déterritorialisation » le processus de construction d’une culture politique nationale sur la destruction de la culture paroissiale.
Une culture de sujétion propre aux régimes autoritaires ou dictatoriaux, qui entretient la passivité des gouvernés, qui raisonnent en termes de règlements à subir et de bienfaits à espérer. Ainsi, l’URSS de Staline ou la Chine de Mao ont imposé une soumission totale des individus à l’égard du pouvoir politique en utilisant la terreur policière.
Une culture de participation qui va de pair avec le système démocratique, et repose sur l’idée d’une participation possible et souhaitable des citoyens au pouvoir politique. Ainsi, les pays scandinaves ont le taux de confiance dans les institutions le plus élevé de tous les pays occidentaux ce qui se traduit par un degré élevé de participation aux activités associatives.
Je suis Yanick Fogang, connu sous le pseudo Bboy Yann Carter et surnommé Carter Major. Animé par une soif constante de connaissances et un désir profond d’apprendre, je me définis avant tout comme un chercheur indépendant. Titulaire d’une Licence en Droit et Sciences Politiques obtenue à l’Université de Dschang, j’ai poursuivi mes études dans ce même établissement avec un Master en Droit des Affaires et de l’Entreprise. Par la suite, j’ai élargi mon horizon en décrochant un Master 2 en Droit de l’Homme, Droit Pénal International et Droit International Humanitaire, ce qui me permet d’aborder les problématiques juridiques avec une vision à la fois locale et internationale. C’est dans cette dynamique que j’ai fondé la plateforme Sagesse Juridique, un espace dédié à la vulgarisation et au partage des savoirs en droit et en sciences sociales. Avec mon équipe, nous mettons à votre disposition notre expérience et nos réflexions afin de rendre le droit plus accessible, vivant et utile au quotidien.